Expédition dans le parc national Urho Kekkonen

Si vous avez lu mes articles précédents sur mon séjour aux îles Lofoten, vous aurez noté qu'il m'a énormément plu, mais que le côté aventure m'a finalement manqué. Après mon retour, l'hiver approchant à grand pas, l'envie de ressortir ma pulka et ma tente s'est vite faite ressentir. Je me suis alors mis en quête d'une nouvelle destination pour aller me promener avec mon appareil photo dans les contrées nordiques.

Même si la Kungsleden en Suède me fait encore de l'œil, je reconnais que ses paysages ne sont pas ceux qui m'ont le plus charmé (voir mon bilan de ce trek). Je recherche des paysages plus ouverts. Où la vue de ces magnifiques lumières nordiques ne me sera pas bouchée par de hautes montagnes. J'ai tout de suite pensé aux tunturis, ces petits monts arrondis finlandais que j'avais appréciés lors de mon deuxième voyage nordique en 2018, à Äkäslompolo. Ça ne me dérangerait pas d'y retourner d'ailleurs. Je m'étais dit que j'irai bien y planter la tente, maintenant que je sais faire ça en hiver. Mais, ça aurait tout de même été dommage de repartir à un endroit où je suis déjà allé.

J'ai alors regardé en direction d'Ivalo, puisque c'était déjà sur ma liste de souhaits en 2018, tout au nord, à côté du grand lac Inari. Le pays des éleveurs de rennes. Puis je suis tombé sur le parc national Urho Kekkonen. Des tunturis, des arbres gelés, des forêts, des lacs, des rivières, des cabanes pour m'abriter en cas de pépin. Bref ! C'est très varié ! Ça m'a l'air parfait ça !

Un bus m'emmènerait directement de l'aéroport jusqu'à un hôtel à l'une des entrées du parc. Aller ! Banco !

Je pars à l'aventure dans le parc Urho Kekkonen, au départ de Kiilopää, et ça devrait être génial ! 😊

Ce parc national porte le nom d'un ancien président finlandais qui était un grand randonneur. Il est situé tout au nord est du pays, collé à la frontière russe. Vu les tensions avec eux en ce moment, je vais éviter d'aller me promener trop par là bas. Mais normalement, vu la distance à parcourir avant d'y arriver, je ne devrais pas risquer grand chose.

Comme souvent, une image vaut mille mots, alors voici une carte pour vous montrer où ça se passe :

Si vous voulez voir un peu plus en détails à quoi cela ressemble, vous pouvez vous rendre dans la partie Live du site où j'ai mis à jour la carte.

Mon point de départ et de retour sera donc Kiilopää. C'est généralement de là que partent les randonnées vers la région très touristique de Saariselkä. Cela me permettra de partir dans plusieurs directions et d'être rapidement dans des paysages sauvages.

J'ai nommé cette nouvelle aventure "Errance à Kiilopää", car contrairement à mon trek sur la Kungsleden, je n'ai pas de parcours à suivre. Je n'ai pas envie d'avoir à courir après les étapes et de me presser. Je veux prendre mon temps cette fois-ci.

Alors certes, si vous allez voir la carte que j'ai préparée, vous verrez que j'ai ajouté un tracé envisagé. Mais c'est plus pour me servir de point de repère qu'autre chose. Je ne serai pas obligé de le suivre à tout prix. J'aurai ma tente, je pourrai dormir où je veux. Pour des raisons de sécurité, et un peu pour me rassurer aussi, je vais tout de même essayer de ne pas trop m'éloigner des cabanes. Je pourrai ainsi aller m'abriter en cas de problème. Je vais essayer au maximum de dormir sous ma tente, surtout que je m'en suis acheté une vraie d'expédition cette fois-ci, pour être plus serein. Mais je ne m'interdis pas les cabanes, si j'ai besoin de me reposer, de faire sécher mes affaires, ou encore de m'abriter d'une éventuelle tempête (mais croisons les doigts pour que je tombe pas sur ce cas 😊).

Je pars avec de la nourriture pour douze jours. Douze, ça fait beaucoup, alors je ne m'interdis pas non plus de sortir avant si j'en ai marre. Bien sûr, l'inconfort, les moments de doutes et de flottement font partie de ce genre d'aventure, mais il faut aussi que cela reste un plaisir, ou au moins que ce soit enrichissant. Je ne pars donc pas douze jours, mais jusqu'à douze jours. Si je tiens tout ce temps, tant mieux ! Si je ne tiens pas, tant pis, ce n'est pas grave. J'ai différentes options sous le coude. Je peux rentrer faire une pause à l'hôtel, ou rester plusieurs jours dans les cabanes, ou encore me prendre quelques nuits supplémentaires à l'hôtel avant de repartir.

Mon but est principalement de faire de la photo. J'ai envie de m'en mettre plein les yeux et de remplir mes cartes mémoires. Je pars donc équipé pour faire du paysage et j'espère aussi de l'animalier (mais le remplissage des bagages s'annonce déjà compliqué).
Je n'envisage pas forcément de me déplacer tous les jours. Je pense laisser parfois le camp monté plusieurs jours de suite au même endroit, puis aller chercher des traces d'animaux, ou de beaux points de vue.

Douze jours d'errance en Laponie. Ça devrait être chouette 😊

J'ai beau avoir déjà de l'expérience dans l'exercice, mais pour une raison que j'ignore, ma préparation est assez laborieuse cette fois-ci. Peut-être que je sais un peu plus à quoi m'attendre que la dernière fois et que j'y vais moins la fleur au fusil. Contrairement à la fois précédente, je travaille aussi. J'ai donc moins de temps pour m'en occuper.

J'essayerai de rentrer un peu plus en détails dans un prochain article pour vous parler de ma préparation, mais je préfère ne rien vous promettre car le temps risque de me faire défaut.

À bientôt ! 😊