Jour 7 - Retour à Longyearbyen

Le 19/04/2019

BOM BOM BOM "c'est l'heure !". Voilà. C'est comme ça qu'a commencé cette journée, avec en prime tout le givre accumulé sur le plafond de la tente qui tombe dans l'ouverture du sac de couchage 😀 Ce réveil en douceur a été offert par Philippe, à tout le groupe, puisque c'est lui qui finissait les tours de garde. Il est 5H30, ça pique, mais ce soir on dort dans du dur, avec un vrai lit. D'un côté ça fait plaisir, mais d'un autre, ça commence à sentir la fin.

On prend le petit déjeuner, puis ensuite on s'active pour plier le camp. C'est plus rapide que la fois d'avant. On a peut être un peu plus le coup, mais surtout, il n'y a pas à déneiger un mètre avant de pouvoir atteindre les piquets des tentes.

Le rendez-vous avec la chenillette est fixé pour 9H à l'endroit où elle nous a déposés. On n'y sera pas, mais c'est prévu. Le but, c'est qu'on aille le plus loin possible pour montrer qu'on a fait l'effort d'essayer et qu'on est à peu près de bonne foi.

C'est parti, on est en route, chacun avec sa pulka.

On tombe très rapidement sur l'autre groupe qui est dans le même timing que nous.

Randonneurs SvalbardLa team glaçon

J'ai essayé de faire quelques photos en cours de route, mais une fois de plus, j'ai dû me battre contre la buée, les flocons sur mon objectif et les poussières sur mon capteur. Du coup je n'ai pas grand chose de ce moment là. Je ne sais pas pourquoi, mais je n'avais pas souvenir d'avoir autant bataillé contre la buée en Finlande. Pourtant j'ai fait subir de bien plus gros écarts de températures à mon matériel vu qu'il faisait plus froid et que je dormais au chaud. Peut être que l'air était plus sec. Et puis je ne sais pas comment je me suis débrouillé pour récupérer autant de poussières sur mon capteur. C'est la première fois que ça m'arrive.

Je vous mets une photo sans nettoyage pour que vous vous rendiez compte :

Toutes ces petites tâches sombres, ce ne sont pas des flocons sur la lentille mais des poussières sur mon capteur que je retrouve sur toutes les photos. Il faut donc les retirer une à une, c'est pour ça que ça m'a pris un temps fou de les sortir cette année.

Mais bon, passons, là n'est point le sujet, j'ai quand même réussi à en sauver quelques unes 🙂

Comme le jour précédent, on a tendance à se trainer, le convoi n'avance pas très vite, on doit souvent faire des pauses.

Randonneurs SvalbardLe convoi HuskyTiger

Au bout d'un moment, ça ne va vraiment plus, on s'étale trop, il y a une personne du groupe qui est en difficulté, on n'est vraiment pas dans les temps. Du coup pour essayer de booster tout ça, Robin a pris les choses en main et est allé la libérer de sa pulka qu'il a alors tiré en plus de la sienne avec Sébastien.

Trois pulkas tirées par deux personnesTurbo

On reprend notre avancée, à un rythme assez soutenu. J'ai de plus en plus de mal à suivre, je me fais distancer par les 2 ou 3 personnes qui ont pris la tête du convoi. Mes gambettes commencent à dire m*rde. On a beau avoir un dénivelé pas très important, mais ça tire quand même. La fatigue accumulée se fait ressentir. Soulagement, après de longues dizaines de minutes de marche, une motoneige arrive en éclaireur, pour nous annoncer que la chenillette est derrière le prochain relief. Aller ! Courage ! Dernier coup de c*l et on y est !

Chenillette HurtigrutenLa chenillette au loin

Effectivement, une fois en haut du relief, elle est bien là ! 🙂

L'autre groupe, la "team glaçon" comme ils se sont appelés est déjà arrivé.

Voilà. On y est. Soulagement, on va enfin pouvoir souffler. Mais il y a un petit goût amer, ça sonne la fin de l'aventure. La boule dans la gorge commence à arriver.

On charge le matériel.

Chargement du matériel dans la chenilletteOn charge

On en profite pour faire quelques dernières photos de ces paysages complètement vierges.

Paysage ArctiqueUn dernier paysage avant de partir

Robin nous prévient qu'on va perdre deux compagnons d'aventure et qu'il est temps de leur dire au revoir. Tiger et Lotte sont dans leurs caisses avec leurs deux copains de l'autre groupe. Ils seront déposés au chenil pendant que nous continuerons sur Longyearbyen.

Je me suis donc dépêché d'aller les voir avant que tout le monde n'arrive. Là la boule dans la gorge a encore bien grossi. J'ai eu pitié pour eux de les voir enfermés et tout tristes. Puis ça m'embêtait de les voir partir. On s'y attache à ces petites bêtes quand même ! Puis ce n'est un secret pour personne, les bestioles m'ont toujours plus touché que les gens 🙂 Alors à ce moment là je n'en menais vraiment pas large.

Husky dans sa cage de transportBye bye Tiger Husky dans sa cage de transportBye bye jolie Lotte

Puis nous sommes partis.

Sur le trajet, nous avons commencé à parler de la journée du lendemain. La fameuse "journée de sécurité" dont nous n'aurons donc pas besoin et pendant laquelle nous aurons donc le temps de faire ce qu'on veut. Nous sommes quatre (Emmanuelle, Sébastien, Livia et moi) à être tentés pour se payer une sortie en motoneige sur la côte est du Spitzberg. C'est une longue journée qui coûte très cher, mais on se dit que ça nous permettrait peut être de voir ce qu'on n'a pas pu voir jusque là et qui nous frustre un petit peu. On en reparlera quand on sera arrivés, mais on est bien motivés pour se faire ça 🙂

Je ne me souviens plus trop de la suite du trajet car ensuite j'ai très vite piqué du nez, comme une bonne partie de l'équipe.

Nous sommes arrivés vers 10H30 11H. On a eu la surprise de voir un renne se promener en plein milieu des containers à l'entrée de Longyearbyen.

Nous avons déchargé les pulkas, puis sommes montés dans la camionnette, direction la guesthouse. Nous avons pu récupérer nos affaires puis prendre nos chambres presque tout de suite. Enfin un peu de repos au chaud ! 🙂

J'en ai profité pour faire sécher quelques trucs, en aérer d'autres, réorganiser un peu mes affaires dans mes sacs, prendre le temps de regarder mes photos.

Pendant ce temps, Corinne est passée à l'office du tourisme car elle avait entendu dire qu'ils tamponnaient les passeport avec un ours polaire. Elle a eu la gentillesse de prendre les passeports de tout le groupe pour les emmener. J'ai donc un bel ours sur mon passeport 🙂

A l'approche de l'heure du repas, je me suis un peu fait chahuter par les autres, parce que tout le monde rêvait visiblement d'une bonne douche, mais pas moi 😀 Je me disais que l'après midi on allait encore marcher et que du coup ça ne servait pas à grand chose. Mais comme on m'a pris pour un cradingue, j'ai fini par y aller 😀 Mais je vous assure, je suis quelqu'un de propre hein je vous jure ! 😂

Cela dit, je ne sais pas si c'est que pendant la semaine j'ai fini par m'y habituer ou quoi, mais je trouvais que mes fringues daubaient moins qu'en Finlande. J'ai peut être aussi mieux géré la transpiration vu qu'on l'évitait au maximum.

Bref ! C'est bon ! Je me suis lavé, je suis propre, on peut passer à table ! 😀

Pour commencer le repas ... du bon pâté d'enfants !

Ils sont forts ces norvégiens ! Ils ont compris que les mioches ça ne servait à rien, alors ils ont décidé d'en faire du pâté.

On a fini de manger assez tard. Ça nous a fait du bien de prendre notre temps, au chaud, puis de pouvoir boire de l'eau fraiche, après l'avoir bue chaude pendant une semaine.

Après manger, on va vers l'ordinateur de la réception pour pouvoir réserver notre excursion en motoneige sur la côte est le lendemain. Robin nous donne le prix, c'est cher, mais vu qu'on est quatre, on peut se partager deux véhicules, le passager coûte beaucoup moins cher donc ça adouci le prix. Il nous lit ensuite la description, ça a l'air trop cool, on est surmotivés, on s'y voit déjà, jusqu'à ce qu'il lise "vous devez présenter votre permis de conduire". Heuuuu ... mais le permis je l'ai laissé à la maison vu que j'étais sûr de ne pas en avoir besoin. Bon ... ok ... sur les quatre il y en a bien au moins deux autres qui ont pris le leur non ? Et ben non ! On est tous dans le même cas. On a réfléchi à une solution à base de photocopies envoyées depuis la France, mais ça ne marchait pas. Bon et bien voilà, ça aussi ça tombe à l'eau. Dommage. La poisse quand même ! Bon, le côté positif, c'est que ça fait faire de sacrées économies 😀

Ensuite nous sommes descendus en ville en camionnette, puis le groupe a commencé à se disperser.

Avec Emmanuelle, Sébastien et Livia, nous sommes allés faire quelques emplettes au supermarché, au rayon souvenirs plus précisément.

Visiblement le Svalbard se prépare à l'arrivée des gilets jaunes 😂

Mon panier s'est vite rempli de bricoles (ouais je sais, je suis une pourriture de consumériste), avec notamment des ours polaires en tous genres. En porcelaine pour faire classe au milieu de mes autres décos de voyage dans l'appart :

En verre pour trôner à côté de l'aurore dans le même style que j'avais ramenée de Tromsø pour mes parents. En peluche pour tenir compagnie à Fierro, puis j'en passe. Ah si ! En Norvège j'avais regretté de n'avoir ramené que deux portes bougies en porcelaine (qu'on peut voir en dessous de l'ours sur la photo précédente) parce que ça faisait un nombre paire et que ce n'est pas très beau. Et bien là, coup de chance, ils avaient les mêmes, mais avec un ours dessus. Parfait ! Je devais le savoir à l'époque que je trouverai la 3ème ici 😂

Entre temps, Livia est partie pour se promener au bord de l'eau.

Manu et Seb veulent faire un tour dans le magasin pour voir ce que vendent les norvégiens. J'ai envie d'aller dehors alors je les quitte et part découvrir Longyearbyen en solo.

La culture de la mine est très présente.

Le soleil est très bas et a commencé sa lente descente. Le ciel commence à avoir des couleurs intéressantes. L'horizon est dégagé et lumineux. C'est vraiment chouette, surtout avec les maisons colorées au premier plan et les montagnes au loin.

Habitations colorées de LongyearbyenLongyearbyen en couleurs

Coucher de soleil sur LongyearbyenCoucher de soleil sur Longyearbyen

Elle a un charme étrange cette petite ville. Les maisons colorées cotoient les vieux bâtiments industriels, majoritairement miniers. Tout ça au bout du monde.

 

Bâtiments miniers Longyearbyen Longyearbyen

Je me dirige vers la côte. Je vois une personne qui marche toute seule au loin. Peut être Livia ? Ah bah oui, c'est elle. Elle me rejoint pendant que je prends mes photos.

On fini par se mettre sur le chemin du retour, car on en a bien pour une heure pour rentrer à pieds, puis on doit rejoindre le reste de l'équipe pour le dîner. Dans notre dos, ça devient de plus en plus coloré, les montagnes deviennes roses, c'est super beau. Du coup on s'arrête pas mal pour prendre des photos ou juste pour regarder.

 Coucher de soleil coloréLe soleil continue de descendre   Longyearbyen coloréQue de couleurs

Un peu avant d'arriver à la guesthouse on est restés en admiration devant le courage qu'avaient les gars qui ont construit certains bâtiments miniers à l'époque :

Il fallait quand même en vouloir pour aller se percher là haut avec les moyens qu'ils avaient en ce temps là.

Un dernier coup d'oeil dans notre dos. Les couleurs sont passées.

Puis nous arrivons.

On a pris un long apéro, suivi du repas. On nous avait dit que ce soir il y avait des chances de voir des aurores. Alors on en rigole quand on voit l'application sur les téléphones qui passe de 3 à 4% de chances d'en voir. Qu'importe, je tenterai ma chance, je ne suis pas venu là pour ne pas essayer 🙂

On se brief pour la journée du lendemain. En échange de notre aide pour ranger le matériel l'après midi, Robin nous propose de nous emmener le matin visiter une grotte de glace dans le glacier au dessus de la ville. Deal ! Réveil prévu pour 7H30.

Ensuite, je suis allé juste derrière la guesthouse pour attendre d'éventuelles aurores. Comme un glandu j'ai oublié ma lampe frontale, alors je me m'éloigne pas trop des lumières du bout de la ville. Je suis resté quelques dizaines de minutes. J'ai eu des doutes sur certains nuages dans le ciel. Mais non. Rien !

Il est temps de rentrer et de se faire une bonne nuit dans un vrai lit, au chaud ! 🙂

 

Vos commentaires :

Par Altoz le 19 avril 2019 à 07:35
Décidément, je confirme, il faut être fou pour entreprendre ce genre de voyage 😉 et la fin de ton histoire est triste ... Pauvres Lotte et Tiger, de si petites cages 😒

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faut pas croire ce que disent les journaux