Jour 1 : Abisko - Abiskojaure

C'est parti pour cette première journée sur la Kungsleden, après tant d'attente et de préparation !
Le 17/03/2020

Préambule

Pour information, je vais écrire les articles de chaque journée dans l'ordre, avec un peu de décalage. Pour avoir les dernières informations sur mon avancée, je vous invite à plutôt regarder la partie live du site.

 

Abisko

Le réveil a été matinal après une bonne nuit de sommeil à Abisko. Le soleil se lève tôt ici et on a tendance à le suivre.

Je prends mon petit déjeuner avec les trois français rencontrés la veille dans le bus. Leur guide, Joan mange avec nous. J'en profite pour lui poser deux ou trois questions. Pour lui, les lacs ne seront pas un souci. Me voilà rassuré.

Je fais mes courses d'appoint à la boutique STF de la station. La caissière est aimable comme une porte de prison et réponds très sèchement à mes questions, sans m'apporter la moindre aide. J'avais lu dans un livre que les suédois avaient une notion étrange de l'entre aide, où en gros c'est un peu la politique du "chacun sa merde". Je ne m'arrête pas à ce cas là, mais ça m'y fait penser.

Je remonte dans ma chambre préparer mes affaires puis redescends le tout pour charger la pulka dehors

Je croise enfin Erica à l'accueil. Elle me donne deux ou trois infos. L'alarme à incendie est déclenchée par erreur, grosse ambiance dans le hall !

Vers 11h, je suis enfin prêt à partir. Je me lance sur la Kungsleden, un peu ému après cette longue préparation. Ça y est, j'y suis !

On fait un petit échange de services photographiques avec le groupe d'Erica, puis c'est parti ! 

En route vers Alesjaure

Les skis bottent à cause de la neige trop chaude et je me retrouve avec des sabots de neige sous les spatules, mais ça avance quand même. 

La piste passe au milieu d'une forêt de bouleaux assez clairsemée. J'ai pris mon repas du midi dans un petit refuge, proche de la rivière. J'en profite pour faire quelques photos et sortir un peu le drone. 

Le début d'après midi est plus compliqué. Je suis parti tard, il ne faut plus trop que je traîne. 

Les skis bottent de plus en plus, j'ai du mal à avancer. Au bout d'un moment je craque et je sors un racloir. J'en profite aussi pour mettre des pansements contre l'apparition des ampoules, parce que ça ne s'annonce pas très bien cette affaire.

Après une bonne pause, je repars, ça va mieux, j'ai trouvé un second souffle. 

La journée se termine par une longue traversée de lac, avant le refuge, avec un bon vent pleine face. C'est dur ! Quand tout est blanc, on a moins de repères. Ce qui paraît proche ne l'est en fait pas. Ça me paraît interminable.

J'arrive vers le refuge, exténué. Avec ce vent et l'épuisement de la première journée un peu tendue, je ne me sens pas de sortir la tente.

Une fille complètement nue se jette dans la neige devant moi. Jolie en plus ! Tout est blanc autour... J'ai dû crever dans la journée et ce doit être le Paradis. Ou le sauna peut être. Vu la tronche de Saint Pierre qui m'accueille un peu plus loin, ça doit être la deuxième option.

La soirée commence bien, je retrouve les groupes avec qui j'avais sympathisé plus tôt dans la journée. Je me fais inviter à plusieurs tables. 

Et soudain, sortie de nul part, une espèce de crise d'angoisse me tombe dessus. Besoin de prendre l'air, je sors !

Je me sens faible, fébril. Je dois manger mais rien ne rentre. Ma bouche est sèche comme le désert malgré les litres d'eau que j'ingurgite. 

Au bout d'un moment, Patrick, un des gars du bus vient me voir, me parle, me fait parler et petit à petit me débloque. Ma tartiflette lyophilisée commence à rentrer. Il est psy. Et a l'air plutôt bon ! J'arrive enfin à terminer mon repas. 

Pour finir de me détendre, je file un petit coup au sauna, où un système de réservoirs, de bidons et de coupelles permet de faire un brin de toilette. 

Je ne m'inquiète pas trop pour ma petite crise. J'ai eu beaucoup de stress les derniers jours de la préparation, ça a dû tout retomber d'un coup. Je sais qu'une fois que je suis dans l'action, ça va. 

Je file me coucher, une grosse étape m'attend demain. 

 

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faut pas croire ce que disent les journaux