Jour 5 : Äkäsmylly

Bon, je commence à accumuler du retard là. Mais vu que la fin approche à grand pas, je n'ai plus trop de temps mort maintenant.

Du coup même s'il est tard, je vais quand même vous raconter rapidement cette 5ème journée histoire de ne pas être trop en décalé. 

Comme je l'ai dit dans mon article précédent, je me suis levé tard suite à ma très grosse journée de la veille. Je me suis mis en route seulement en début d'après midi. Je m'en suis un peu voulu d'avoir gâché du temps, mais vu qu'ils annoncent une grosse nuit d'aurores, je me dis que finalement c'est peut être pas plus mal d'être en décalé. 

Je pars donc pour Äkäsmylly (prononcez "Akasmeuleu"), un coin qu'une fille photographe de l'auberge m'avait indiqué, puis derrière je compte aller faire un tour à Muonio, là où je devais partir l'an dernier. 

J'arrive à Äkäsmylly en même temps qu'un autre gars, un local qui vient d'Äkäslompolo et qui fait aussi de la photo. En sentier part de la route et il faut seulement 10 minutes de marche pour arriver sur le spot. La particularité de cet endroit, c'est qu'il y a de l'eau qui n'a pas gelé. Du coup ça permet de faire des photos sympa. Et puis il y a un petit abris pour faire du feu. 

Je fais quelques photos en poses longues. 

Le coin est vraiment chouette. Et cette eau, ça me donne des idées. Ouais... La chasse aux aurores de cette nuit aura lieu ici. 

Je continue ma route sur Muonio, mais il est déjà tard, il fait presque nuit. J'arrive là bas, il y a quelques baraques et puis voilà, du coup je ne m'attarde pas, je rentre à l'auberge pour préparer la soirée / nuit. 

Tout le monde parle d'aller voir les aurores parce que tout le monde a la même appli sur son téléphone qui dit "ce soir, ça va être top". 

À un moment ça m'a fait rire car j'ai entendu le petit couplé de danois qui a demandé au gars de l'auberge où aller pour les voir. Il leur a répondu "you should teamwork with the french guy" (pour les non anglophones, "vous devriez faire équipe avec le français, il est beau grand et fort"). 

Bon et bien au moins je n'attendrai pas tout seul dans le froid. Ah oui parce que j'ai pas dit, mais il fait -25 en gros. On a eu quelques passages à -33 sur le chemin. 

On arrive, on s'installe, on fait le feu, les aurores étaient déjà là. Pas fortes, mais la nuit était tellement noire qu'elles se voyaient super bien. ça a marché comme je l'espérais, elles se sont reflétées sur l'eau. Le cadre autour avec la forêt était super chouette.

J'ai essayé de me mettre en scène aussi, histoire d'avoir des photos souvenirs (et aussi pour avoir des nouvelles photos de profile qui pètent à mettre un peu partout🤣). Mais entre le froid, le noir, la neige qui rend les placements difficiles, ce n'est pas évident d'être devant et derrière en même temps 😉

Ah j'ai oublié de dire, mais niveau fringues, j'ai doublé quasiment toutes les couches. Doubles sous couches techniques, doubles polaires, doubles chaussettes mérinos. Du coup je tiens plutôt pas mal le froid. Le problème c'est les mains à cause de la photo. 

Par contre l'appareil photo, lui il a pas aimé. Petit à petit les touches se sont mises à ne plus réagir. Puis après j'ai compris qu'en fait c'était les écrans qui ne marchaient plus correctement. Du coup je ne savais pas où j'en étais au niveau des commandes. 

J'ai essayé d'immortaliser notre feu, mais c'était déjà trop tard, je ne voyais plus trop ce que je faisais. 

J'en ai peut être une ou deux un peu mieux, mais elles ont besoin de retouche. 

Entre temps, un photographe italien nous a rejoint. On découvre qu'il vient d'arriver dans la même auberge que nous. 

Les danois sont gelés, les aurores parties, c'était moins intense que ce que donnaient les prévisions. On décide de rentrer en faisant un crochet par le lac. Il n'y a rien, je rentre. L'italien reste, je le croise beaucoup plus tard en sortant de la douche : il n'a plus rien vu. J'ai bien fait de ne pas trop insister. 

PS : pour les photos, j'ai l'impression que ça ne ressort pas sur mon téléphone comme sur l'appareil. Mais de toutes façons je vais toutes les retravailler et républier dans un article une fois à la maison avec de vrais moyens.