Jour 9 : Vakkotavare - Gällivare

Le 26/03/2020

C'est bon, le bus circule aujourd'hui. Il passe à 14h35 alors j'ai du temps devant moi.

Très tôt, je réfléchis à un plan pour me faire soigner le pied. Le pansement est plein de pus, ça n'a pas l'air de s'arranger. Vu les horaires des transports, il va falloir que je sorte du parcours pendant deux jours pour pouvoir voir un médecin en ville. Je dois aller à Gällivare, à 100km de là. Je suis assez étonné que la STF n'ait pas un service médical minimum à Saltoluokta vu qu'ils accueillent plein de skieurs. Mais bon, c'est comme ça.

Je me suis pris deux nuits dans une guesthouse, ce qu'il y avait de moins cher, mais je rappelle que je suis en Suède, tout est relatif. La gardienne du refuge m'a aidé à me trouver un toubib. Rendez-vous le lendemain à 13h30.

Ensuite j'ai pris du temps pour écrire mes premiers articles sur le site. On m'a sollicité pour aller couper du bois dehors. Dans les refuges il y a plusieurs corvées à se partager. Le bois à couper, l'eau à aller chercher au puit, les déchets à évacuer, puis les petites tâches annexes comme la vaisselle, nettoyer la table et choses du genre.

Mon "ami" est là et tourne en rond. Il n'arrête pas d'essayer d'entrer en contact mais je lui réponds très sèchement à chaque fois. Il a l'air d'avoir du mal à comprendre. Plus je le vois et plus il me dégoûte. Heureusement nos chemins se séparent aujourd'hui. Ma blessure aura au moins eu cet avantage là.

Je discute un peu avec les deux norvégiennes très sympathiques qui sont coincées là elles aussi avec leurs chiens, car elles attendent le bus dans l'autre sens.

Le temps passe et je me sens de plus en plus fébrile, limite fiévreux. Oh ! Ça ne va quand même pas s'emballer maintenant cette histoire ?

Je mange, le bus arrive, je remercie grandement la gardienne pour son aide et c'est parti pour Gällivare !

Le bus fait une halte d'à peu près une heure dans une sorte de station, puis on change de véhicule pour un plus gros en repartant. A l'intérieur il n'y a presque que des français. Ça parle de coronavirus. Ambiance.

Le vieux descend à Saltoluokta. Bon débarras ! Il y a une motoneige avec des remorques attachées derrière pour venir récupérer les gens à l'arrêt de bus. Bon à savoir, il n'y a donc pas le lac à traverser.

J'arrive vers 18h. Mes affaires nétaient pas prêtes pour être trimballées en ville sur le goudron. J'en bave pour atteindre mon hébergement où en plus je dois monter tout mon bazar dans les escaliers. Note pour le prochain voyage : gérer autrement le transport de la pulka et des affaires.

Une fois installé, je pars en mission pour manger autre chose que de la poudre. Un fast food avec des burgers ! Parfait !

On aurait dit un burger cuisiné au micro-ondes, c'était vraiment pas top, mais après huit ou neuf jours de lyophilisés et de nouilles chinoises, c'est une bénédiction !

Je rentre, je prends une douche, enfin !

C'est la première fois que j'ai de l'eau courante et l'électricité depuis mon départ d'Abisko. C'est le grand luxe !

Je ne me sens vraiment pas bien, je suis presque sûr d'avoir de la fièvre. Pourtant la blessure n'a plus l'air si terrible que ça après un ultime nettoyage. Bref, la nuit devrait aider !

Je regarde un épisode de série sur mon smartphone pour me changer les idées, puis au lit !

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faut pas croire ce que disent les journaux