Jour 6 : vendredi raquettes
Je voulais me lever tôt pour profiter de cette journée, parce que le compteur de jours restants commence à s'affoler. Et bien faute à la chasse aux aurores d'hier, c'est raté ! Je m'en veux un peu. Je réfléchis à comment je vais organiser ma journée du coup. Histoire de rattraper le temps perdu, je me prépare rapidement des sandwichs pour manger à l'extérieur et ne pas avoir à repasser par mon hébergement. J'ai envie d'aller faire des raquettes à l'endroit que j'avais repéré au nord de Kvaloya. Je me dis qu'ensuite je pourrai aller faire un petit road trip de l'autre côté car je n'y ai pas encore mis les pieds.
C'est parti !
Pour la première fois, il fait beau ! Grand ciel bleu ! Pas besoin de perdre 15 minutes à déneiger la voiture cette fois. Sur la route, j'ai même pu rouler sur du goudron ! :D
En chemin, je vois un parking au bord de la route, avec un gars qui sortait des skis de fond de sa voiture. Je vois des traces dans la neige. Ok ! Ça a l'air d'être un coin pour les balades, je vais essayer ici.
J'embarque mon nouveau compagnon adopté le jour précédent :
Et en route pour une rando raquettes sous le soleil !
Au bout de quelques minutes, je n'en pouvais déjà plus. Il n'y avait pas beaucoup de dénivelé pourtant. Mais ça n'avait pas grand chose à voir avec les randos raquettes niveau enfant que j'avais fait vers chez nous. Ici la neige est bien plus épaisse, plus fraîche, plus molle. Le pied s'enfonce plus profond. Bref, je n'ai tout simplement pas le niveau pour faire une longue promenade.
Alors je fais des petites pauses, souvent, puis je repars. Le coin est super sympa alors je me motive pour en découvrir plus. Dans mon dos la vue ressemble à ça :
Je me dis que le coin semble génial pour voir les aurores boréales. La vue est plus dégagée que là où je vais habituellement et le décor change un peu. Mais là, pas de voiture pour se réchauffer. Je garde l'idée au cas où j'aurais le droit à une nuit sans nuage.
Arrivé à un point de vue sympa, je fais ma pause repas, puis je redémarre une fois terminée. J'avance encore un peu, mais n'ayant pas de but précis, je me démotive vite. Je décide donc de faire demi tour. Je jette un dernier coup d'œil au paysage avant de repartir. Tiens donc ! Qu'est-ce que c'est que ces tâches en haut de la montagne ?
Je vais pour monter le télé sur le reflex pour regarder, mais je me souviens l'avoir laissé dans la voiture avec d'autres affaires pour marcher léger. Je prends quand même une photo avec mon autre objectif. C'est confirmé ! C'est des bestioles !
(amusez vous pour les trouver)
Par contre, pas moyen de savoir si ce sont des rennes ou des élans, je suis beaucoup trop loin.
Et bien le voilà mon objectif ! On va se rapprocher et voir ce que c'est ! Je me remets donc en route, en sachant que je vais misérer pour arriver là bas. Plus j'avance et plus la montée me paraît compliquée. Puis d'un coup ça fait tilt dans ma tête. Mon télé est bel et bien dans mon sac et pas dans la voiture. Je sais pas pourquoi j'ai cru ça. Je le monte sur le reflex, je regarde dedans : ce sont des rennes. Je continue.
Je repense à ce que m'a dit la personne de l'office du tourisme à propos des avalanches. "Si la pente fait plus de 30°, s'il vous plaît, n'y allez pas". Hum... Je n'ai pas mon rapporteur sur moi, mais par moment ça a l'air limite. J'hésite à continuer.
Je réévalue la situation. Les passages à plus de 30° il n'y en a pas long, il n'y a pas non plus une longueur de pente énorme. Je suis presque arrivé. Aller, j'y vais ! Je fais plein de petites pauses parce que mes jambes ont du mal à suivre. Les bestioles se sont déplacées, j'ai peur d'arriver là haut et de faire un flop. Mais vu là où j'en suis, ce serait dommage d'abandonner. Et puis je ne suis pas venu là pour enfiler des perles, alors je me bouge et j'y arrive !
Trop tard, les deux que je voyais à cet endroit ont déjà filé. Mais soudain derrière moi j'entends du bruit. Un renne avec de jolis bois qui avance dans ma direction pour aller rejoindre ses deux potes de devant. Du coup je me suis lâché sur les photos. Il fallait les mériter celles là, mais j'en ai des belles.
Deux autres rennes sont arrivés ensuite et ont suivi le même chemin. Par chance, le soleil et les nuages m'ont donné à ce moment là de quoi faire de beaux contres jours.
Je fais quelques photos du paysage, puis je profite de la vue avant d'amorcer la redescente.
Et quelle redescente ! Je me suis éclaté ! Déjà j'étais heureux d'avoir de belles photos dans la boîte, mais en plus avec la poudreuse bien fraîche, la descente donne de super sensations car la neige amortie tout. J'avais l'impression de rebondir dessus. Je courrais, je sautais, je m'amusais comme un gamin. Du coup je ne regrettais absolument pas de m'être forcé pour monter.
De retour à la voiture, je me lance dans mon petit road trip pour aller voir ce qui se passe de l'autre côté de Tromsø. Direction Oldervik.
Je ne vais pas m'éterniser là dessus car ça ne changeait pas trop de ce que j'avais déjà vu les autres jours. Je crois que j'ai eu ma dose de paysages côtiers norvégiens typiques ;) Ça me fait me dire que la prochaine fois je devrais aller plus dans les terres pour voir d' autres choses.
Ah si ! J'ai vu un truc nouveau. La raison pour laquelle la Norvège est un pays riche :
J'avais en tête de partir à la chasse aux aurores le soir. Mais le ciel s'est à nouveau couvert et il y a un vent pas possible. Même dans ma chambre je suis frigorifié. Alors je préfère rester au chaud sous la couette pour cette fois-ci. La météo annonce une nuit complètement découverte pour demain.
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